J’ai répondu aux questions de Food Magazine pour le dossier « Cap sur les protéines de demain – Innovation et durabilité au rendez-vous »

Plus que jamais, les protéines végétales sont au cœur des débats ! La crise liée à la Covid-19 en 2020, la guerre en Ukraine en 2022, la croissance démographique et le changement climatique ont mis en lumière les limites et les dépendances des systèmes alimentaires mondiaux.

Le recours aux nouvelles sources de protéines, comme alternatives aux protéines animales traditionnelles, est l’une des solu- tions envisageables pour relever ce défi et asseoir sa souveraineté alimentaire. Faisons le point sur les protéines du futur !

(…) En effet, contraire- ment aux protéines animales dont la production est extrêmement polluante du fait qu’elle génère des gaz à effet de serre comme le méthane, les pro- téines végétales nécessitent moins de ressources naturelles et présentent un impact positif sur l’environnement. À ce sujet, Sylvain Zaffaroni, expert français et co-fondateur du site Pour nourrir demain, nous indique que : « de plus en plus de consommateurs souhaitent intégrer la notion d’écologie dans leur alimentation. Les algues et les micro-algues sont des protéines riches en nutriment et permettent de proposer de nouvelles so- lutions d’alimentation avec une produc- tion durable. En effet, elles sont récoltées à l’état naturel en Europe mais peuvent également être cultivées et, dans les deux cas, ne nécessitent pas de consommation d’eau potable et captent le C02. » (…)

(…) De son côté, Sylvain Zaffaroni précise que les marchés des produits végéta- riens ou végans connaissent une hausse constante depuis quelques années car les populations consomment de moins en moins de protéines animales, que ce soit par conviction ou par contrainte, le pouvoir d’achat en baisse réduisant fortement les achats de viande ou de poisson. « De plus, avec l’augmentation de la population mondiale et la baisse de la production de viande, nous serons, de toute façon, obligés de consommer de plus en plus végétarien. Le Maroc n’échappera pas à ce mouvement », affirme-t-il. (…)

(…) Pour Sylvain Zaffaroni, le premier enjeu est justement de réduire les coûts de production de ces protéines (NDLR algues, insectes), notamment en générant des économies d’échelle car la production actuelle est très coûteuse et ne permet pas de les intégrer facilement dans nos produits alimentaires usuels. Quant au second enjeu, il s’agit principalement de faire accepter par les consommateurs des nouvelles protéines, que ce soit les algues ou les insectes, qui ne sont pas du tout une référence gastronomique dans notre culture culinaire.

(…) Viande in vitro : une nouvelle piste d’exploration. Ce développement en est à ses débuts et génère pour le moment des questions d’éthiques et de sécurité alimentaire. Mais de nombreuses start-ups voient le jour pour proposer ces nouvelles technologies de production de notre alimentation », conclut Sylvain Zaffaroni.

Le dossier complet est disponible dans le magazine Food Magazine de décembre 2022 / janvier 2023

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